Chaudières à condensation

Dans une chaudière classique, même à haut rendement, les pertes thermiques de la chaudière se font principalement par les fumées : en premier lieu, par la température des fumées, qui est plus importante que celle de l'air de combustion, et d'autre part par la vapeur d'eau contenue dans ces fumées. La vapeur d'eau contenue dans les fumées est issue de la réaction chimique de la combustion qui, si la chaudière est bien réglée, ne produit que de la vapeur d'eau et du CO2.

Le rôle de la chaudière à condensation est donc de récupérer une partie de l’énergie, en condensant la vapeur d'eau des fumées d'échappement, et de la transférer à l'eau du circuit de chauffage. En effet, lors du refroidissement de la vapeur d'eau, le passage de l'état gazeux à l'état liquide, restitue de l'énergie, appelée chaleur latente de condensation, qui est perdue si les vapeurs d'eau s'échappent dans l'atmosphère. On utilise un échangeur condenseur dans lequel circule l'eau de retour chauffage à basse température pour condenser la vapeur d’eau.

Une chaudière à condensation au gaz procure une économie d'énergie qui peut atteindre 30% par rapport à une chaudière traditionnelle ancienne (15% relativement à une chaudière moderne). Cette technologie à très haut rendement permet d’afficher un rendement annuel de 109%.

La condensation et la récupération de chaleur qui l'accompagne apparaissent dès que les produits de combustion sont refroidis à la température théorique "du point de rosée". Pour le gaz naturel, en pratique la condensation apparaît vers 50° C sur les chaudières actuellement commercialisées. Le fonctionnement en condensation est optimal lorsque l'on installe un plancher chauffant basse température qui permet d’avoir des températures de retour de 20 à 30°C.

Cette économie est rendue possible en raison de la récupération de la chaleur latente, mais également grâce à une récupération complémentaire de la chaleur sensible (fumées évacuées à 50°C au lieu de 200°C, par exemple), et à une réduction des pertes durant les périodes d'arrêt, liées à leur fonctionnement à basse température.

Entrées en vigueur en septembre 2015, les nouvelles normes européennes imposent dorénavant une installation à condensation lors de la pose ou le remplacement d’une chaudière. L’objectif de ces mesures est de réduire la consommation d’énergie et les émissions polluantes. En considérant les économies d’énergie possibles (jusqu’à 30%), le remplacement d’une chaudière qui a plus de 10 ans doit être considéré sérieusement.